Le chêne : la force, le pouvoir et la longévité (20/03/2025)

Les arbres sont des êtres vivants et à ce titre nous leur devons respect. Le chêne a toujours eu une réputation de roi des forêts. Aller à la rencontre d’un chêne convoque un sentiment de sécurité et de protection. Après une pause à ses côtés, vous vous sentirez plein d’énergie et de confiance. Homme ou femme, il aligne votre partie masculine. Tranquille et déterminé, la présence du chêne développe votre tempérament de battant. Ses racines puissantes permettent d’apprécier la stabilité et de vivre avec constance. Source de grande sagesse, son tronc représente le monde physique. Vous aurez donc besoin de passer du temps en sa présence si vous êtes de type mental ; mental qu’il invite à travailler positivement. Ses racines représentent le lien avec les mondes inférieurs et peuvent développer en vous un côté un peu sauvage, utile si vous pensez avoir besoin de souplesse dans votre vie. Ses branches vous apportent une ouverture plus spirituelle car, de tout temps, elles ont représenté le lien avec les mondes supérieurs, vous incitant à aller de l’avant avec courage. Ainsi, le chêne peut vous aider dans les moments de doute ou de grand changement dans votre vie (nouvelle maison, nouveau travail…).

J’égaye vos Noëls et soigne les inflammations pulmonaires ! (20 /11/2024)

Le houx est un arbuste qui peut vivre jusqu’à 300 ans.

Il se reconnait à ses feuilles persistantes très luisantes dessus et pâle et mat au revers. Il se distingue également et particulièrement à ses fruits rouges, des baies toxiques (qui contiennent de la théobromine), plus ou moins abondantes. Seuls les merles et les grives les consomment, avec modération.

Ses branches équipées de ces baies rouges sont particulièrement recherchées à l’approche des fêtes de fin d’année pour décorer la maison !

Ces feuilles sont très épineuses sur les jeunes sujet. Chez les grands arbres elles en sont quasiment dépourvues. De silhouette conique, irrégulièrement dressé et déployant des branches basses retombant en cascade, il peut monter à plus de 6 mètres ! Son écorce est grise brunâtre, finement rugueuse et souvent marquée de petites verrues arrondies. C’est une espèce de sous-bois.

Il était autrefois cultivé pour fabriquer des manches d’outils et des instruments de musique. Son bois est souple et solide, son grain est fin et agréable au toucher.

Les feuilles font baisser la fièvre et luttent efficacement contre les inflammations pulmonaires ou bronchiques.

Pour en capter l’énergie toucher les feuilles délicatement du bout des doigts. Une méditation d’ancrage est appropriée. Le houx est très bien enraciné.

ll est l’arbre de la vie car il mûrit en hiver, contrairement à son jumeau le chêne. Il est associé à la chance et à la bonne fortune.

Et le houx protège des ennemis et est de bon augure ! Il serait un porte-bonheur.

Le natif du houx (8 juillet – 4 août) aimerait la compétition, les défis, l’action… Il s’ennuie rapidement, aime la nouveauté et possédant une capacité de travail hors norme s’investit dans des projets ardus. Il est né pour diriger, il est déterminé et optimiste, donne le meilleur du lui-même. Sa santé est très liée à son épanouissement professionnel et personnel.

Photo personnelle, bois du Marais, Saint - Chéron (91)

Guide Delachaux des arbres de France - Owen Johnson – David More, Ed. Delachaux et Niestle, Paris, 2016, 289 p.

Le pouvoir caché des arbres – Thierry Beaufort, Ed. Dauphin, Paris, 2020, 370 p.

La châtaigne, un régal de saison ! (29/10/2024)

Une dinde aux marrons, des châtaignes grillées dans la cheminée ou cuites à l’eau, du miel, des déserts… La châtaigne décline volontiers sa palette de plaisirs gustatifs.

Elle se ramasse en forêt et peut se conserver toute l’année. Elle est souvent appelée marron.

Aliment de base à l’Antiquité et au Moyen-Age, elle était aussi considérée comme le pain des pauvres.

Aujourd’hui elle se vend mais relativement cher.  Alors qu’elle est disponible au pied des arbres au mois d’octobre et qu’elle se conserve très bien.

C’est l’occasion d’une promenade en forêt !

Disparus de nos régions au cours du dernier âge glaciaire, le châtaignier s’est peu à peu réinstallé, aidé par les Romains. L’espèce est spontanée autour de la Méditerranée, et elle est largement répandue en France métropolitaine. Sa floraison chatoyante éclaire les forêts de juin et son feuillage les enrichies d’une palette de verts tendres. Il atteint trente mètres de hauteur. L’écorce des jeunes arbres est gris argentée et lisse. En vieillissant son écorce passe au brun foncé et développe des crevasses courant en spirales le long de son tronc et de ses branches.

Les feuilles mesurent jusqu’à 25 cm de long et les bordures des limbes sont dentées sur tout leur contour.

Les fleurs mâles et femelles poussent sur la même inflorescence. Les fleurs mâles se reconnaissent aisément, elles forment de longs chatons jaunâtres.

Les fruits ronds, les châtaignes, se développent par deux ou trois à l’intérieur d’une bogue piquante.

La châtaigne est très pauvre en matière grasse (moins de 2%). Elle renferme surtout de précieux hydrates de carbone sans gluten. Elle est également riche en fibres, protéines, vitamines C et B. Elle produit un effet équilibrant sur le système digestif et intestinal grâce à ses propriétés alcalinisantes et est facile à digérer. De fait, elle participe à rétablir l’équilibre acido-basique du corps.

 

La pharmacie de la forêt. Se soigner grâce aux plantes sauvages, Cueillette – Préparation de recettes et de remèdes. Markus Strauß, Hachette, Marabout, 2018, Vanves, 247 p.

Qu’est-ce qu’une forêt ? (26/09/2024)

La forêt peut être définit simplement comme « une grande étendue de terrain couverte d’arbres ». C’est un début. Allons plus loin. Le mot dérive du latin, foris, qui signifie « extérieur, dehors ». Il s’enracine dans le droit ancien. Au Moyen-Age, en Angleterre, les forêts étaient des terres hors cultures, appartenant de droit à la royauté et servant de terrain de chasse. Dans l’empire franc de Charlemagne, en latin médiéval le terme foresta fait directement référence à ces réserves de gibier.

Un expert forestier, H. Gyde Lund, a listé plus de 1700 mots signifiant « forêt », dans plus de 500 langues et plus de 1000 définitions qui la définissent comme une étendue de terrain couverte à un certain degré d’arbres. L’une de ces définitions s’impose, celle de la FAO (Food and Agriculture Organisation) : « une forêt est une étendue de plus de 0,5 hectares, sur laquelle les arbres dépassent 5 mètres et dont 10% au moins de surface est couverte par les cimes. Cette définition est une référence utilisée pour traiter les questions du stockage de carbone ou de biomasse, d’inventaires nationaux du couvert forestier et les taux de déboisement ou de reforestation.

Atlas scientifique des arbres et forêts  - p.48 – La vie/le Monde – Nature, avril 2024

Le chêne en glands : c'est le moment ! (15/09/2024)

Famille : Fagacées

Hauteur : 50 m

Vie : 500 ans

Identification :

Fruit : gland

Forêt de chênes : chênaie

Utilisation du bois :

 

Le nom de la ronce ! (17/08/2024)

Zoom sur la ronce commune : un attracteur de biodiversité et un producteur de fruits excellents pour la santé.

De quoi piquer notre curiosité, n’est-ce pas !?

Arbrisseau ligneux et « épineux » vivace très commun dans les régions tempérées, la ronce commune produit des fruits comestibles, les mûres riches en vitamines, fibres et antioxydants ! Et vous pourriez bien être surpris par la diversité d’animaux auxquels il fournit le refuge et le couvert.

En avant pour en apprendre un peu plus sur ce mal aimé des jardins et des forêts !

Le nom de la ronce

La ronce commune est aussi appelée ronce ligneuse, ronce des bois ou ronce des haies.

Elle appartient à la famille des Rosacées. Son petit nom latin, Rubus fruticosus, lui est donné par Linné en 1753.

« Ronce » vient du latin rumex, rumicis qui veut dire « dard », en relation avec les aiguillons (et non des épines) présents sur les rameaux. Rubus est rattaché à Ruber « rouge » pour la couleur du fruit. Fruticosus signifie « en arbrisseau, buissonnant, plein de rejetons ».

Description

Sa souche aérienne produit chaque année des rejets. Ces tiges feuillées de plusieurs mètres s’enracinent par marcottage puis développent l’année suivante de nouvelles tiges florifères qui forment des fourrés appelés ronciers.

Aiguilles ou épines ?

Les tiges portent des aiguillons, acérées et recourbés, issus de poils épidermiques très développés qui se lignifient. Il est facile de détacher l’aiguillon d’une branche de rosier lors de la préparation d’un bouquet. Il en est de même pour la ronce. Un aiguillon est formé à partir des cellules superficielles de l’épiderme alors qu’une épine a une origine plus profonde. Une épine est un organe transformé (feuille, stipule…) et elle contient des tissus conducteurs de sève. Ainsi, alors qu’il est facile de retirer les aiguillons d’un rosier ou d’une ronce, il est impossible de retirer une épine sur un robinier ou faux-acacia.

Une feuille et une fleur typique de Rosacée

Les feuilles, typiques des rosacées sont alternes pétiolées, stipulées (appendices insérés à la base du pétiole), composées palmées, à 3-5 (7) folioles ovales, denticulées et acuminées (terminées en pointe).

Les fleurs, de 20 à 30, hermaphrodites, blanches ou blanc rosé sont regroupées sur une inflorescence dite corymbe ou cyme. Elles ont 5 sépales et 5 pétales, schéma classique pour une rosacée et des étamines nombreuses, aux filets minces et blancs et aux anthères jaunes. Le stigmate est bilobé, les styles blanc verdâtres à roses et les carpelles nombreux sont libres.

Les drupéoles d’une polydrupe

Le fruit rouge de 1 à 3 cm de diamètre devient noir bleuâtre à maturité, vers septembre, et plus tôt cette année ! C’est un fruit composé de l’agrégation de petites drupes, ou drupéoles, adhérentes au réceptacle floral conique, en emportant une partie quand on les cueille, ce qui les distingue du framboisier.

 

Au service de la régénération des sols

Le roncier, muni d’un système racinaire particulièrement dense, mais aussi grâce à ses nombreuses tiges et à sa végétation serrée, ralentit le ruissellement des eaux de pluies.

Il protège ainsi le sol de l’érosion.

De plus, l’importante végétation qu’il produit, en se décomposant, va participer également à l’élaboration d’un humus stable, améliorant considérablement la qualité du sol.

 

Des arguments protecteurs !

Les ronciers bardés de leurs aiguillons offrent refuge à une diversité d’animaux.

La pie grièche écorcheur utilise le roncier pour faire son nid dans les entrelacs d’épines et pour se poster à l’affût. Et plus étonnant, elle épingle ses proies sur des épines de ronces ou d’aubépine !

La présence du tarier pâtre est conditionnée à la présence de quelques ronciers. Un seul buisson peut suffire à le fixer sur un territoire.

La fauvette pitchou s’associe souvent avec le tarier pâtre. Nichant au cœur de la végétation dense (broussailles, buissons, ronciers), elle a un champ de vision limité. Le tarier sert alors de guetteur.

Si les oiseaux sont liés aux ronciers, les mammifères ne sont pas en reste. Ainsi, le hérisson et le muscardin, y abritent leurs nids et les sangliers ou les renards viennent parfois se cacher à ses bordures.

Notre tour d’horizon peut s’étendre à la couleuvre verte et jaune qui sait en faire un abri privilégié.

 

Un garde-manger apprécié

Par les oiseaux, mammifères et insectes

La floraison du roncier s’étend sur plusieurs mois (de mai à juillet).

Le pollen et le nectar à disposition pendant cette longue période font de cette plante vivace un indispensable pour les abeilles ou autres pollinisateurs… eux-mêmes nécessaires à la survie d’autres espèces (dont l’Homme…).

Ses feuilles et ses fruits constituent une autre source de nourriture pour de nombreux animaux. La ronce est la plante hôte de chenilles d’une diversité de papillons (le bombyx de la ronce, le minime à bande jaune, la petite violette, le nacré de la ronce, etc. Aliment de base pour chevreuils et cerfs, il est également occasionnellement consommé par les renard, putois, fouine, marte et blaireau. Pour compléter le tableau, ajoutons encore loirs et lérots et replaçons ici les muscardins : ces trois espèces de petits mammifères trouvent un garde-manger de choix dans ce même végétal.

Ses fruits seront matures de juillet à octobre, selon la variété, le climat, la région, le sol ou encore l’exposition. Ils vont alors produire des mûres. Le fruit est fort apprécié par de nombreux oiseaux, comme les rouges-gorges ou les merles. Les mûres sont des éléments de choix pour les oiseaux frugivores et qui se chargent de la dissémination des graines. Elles peuvent devenir vitales pour de nombreux oiseaux migrateurs : les fauvettes qui quittent le nord-est de l’Europe pour passer l’hiver dans des contrées plus clémentes s’en nourrissent quasi-exclusivement durant leurs étapes migratoires.

Les oiseaux trouvent également dans un roncier pas mal d’insectes (larves, chenilles ou adultes) à leur goût.

La pie grièche écorcheur, un oiseau en fort déclin en France, se sert carrément des ronciers, en accrochant ses proies aux épines de celui-ci, comme garde-manger pour les périodes de disette !

Par les humains

Les bourgeons (à la saveur fruitée et tanisée) et les pétales de fleurs sont comestibles crus (ajoutées aux salades de légumes ou de fruits pour les décorer), de même que les jeunes pousses de l'année, qui ont une saveur de noisette ou noix de coco, avec une note de framboise.

Leurs fruits sont consommés crus, seuls ou dans des salades de fruits, ou cuits en tartes, sirops, sorbets, gelées et confitures ou encore en alcool.

La mûre c’est bon pour la santé

La mûre est très riche en différentes formes de vitamine B (sauf B12) et vitamine C (plus de 30mg/100 g), à peine moins que l’orange (apport journalier conseillé en vitamine C : 110 mg pour les hommes et les femmes).

Riche en antioxydant elle aide votre corps à renforcer votre système immunitaire.

C’est également un anti-inflammatoire naturel, qui aide à soigner pharyngite ou angine, aphtes ou d’inflammation des gencives.

La mûre est encore un fruit idéal pour celles et ceux qui veulent améliorer leur digestion. Elle est composée à 70% de cellulose et d’hémicellulose (des fibres non solubles) et à 30% de pectines (des fibres solubles). Ses fibres vous aideront à mieux éliminer, et à améliorer le fonctionnement de votre estomac et de votre intestin, à favoriser un transit normal et confortable. Et ses propriétés diurétiques vous aideront à vous protéger des infections urinaires.

Ajoutons que la mûre est excellente pour la circulation sanguine. Ce sont ses substances flavonoïdes (notamment contenues dans la peau du fruit) qui apportent à votre corps des éléments dont il a besoin pour renforcer les vaisseaux sanguins. Ainsi, la mûre est bénéfique à votre santé cardiaque, mais également pour lutter contre les autres soucis circulatoires comme les varices.

Enfin, grâce à sa forte concentration en fer, elle est recommandée contre l’anémie.

 

Bref, les ronces sont là et ont leur place dans le grand arbre du vivant et leurs fruits dans notre assiette !

Le gingko biloba - Qui suis-je ? (22/07/2024)

L’arbre aux 40 écus. Tel est l’un de ses surnoms depuis qu’un riche amateur de Montpellier, en acquit un pied, pour cette somme-là, en 1788.

Des feuilles à deux lobes (feuilles bilobées). En cette fin d’automne, cet arbre se pare d’ors rayonnants qui en font un phare dans l’atmosphère souvent grise de novembre où il est un des derniers feuillus à se dénuder. La forme des feuilles peut évoquer la forme d’un éventail ou les ailes d’un papillon, insecte associé à l’immortalité en Chine et à l’âme au Japon.

La résistance et la solidité. Cet arbre magnifique réunit autour de lui autant de solidité par son caractère résistant que de légèreté grâce à son feuillage qui s’étale en pluie d’or à ses pieds.

Une très ancienne lignée. Le gingko biloba est une espèce issue d’une lignée dont les premières formes remontent à plus de 250 millions d’années.

Son espérance de vie est très longue. Certains spécimens en Asie atteignent les mille ans. Il y est un arbre sacré qu’on associe à la longévité.

Un arbre adapté à la ville. Il y est très présent pour sa robustesse aux perturbations aux parasites et à la pollution.

Un survivant. Après la déflagration de la bombe atomique d’Hiroshima, seul un gingko biloba a réussi à bourgeonner (et sans malformation majeure) dans le périmètre d’un kilomètre de l’épicentre de l’explosion.